Législatives 2013 au Cameroun, le RDPC reste maître du jeu à l’Assemblée nationale

17 octobre 2013

Législatives 2013 au Cameroun, le RDPC reste maître du jeu à l’Assemblée nationale

Dans ce billet, je présente la carte législative du Cameroun qui devrait être officialisée au courant de cette journée. Le constat est clair : le RDPC reste le maître du jeu au Cameroun.

 

Une vue de l'entrée de l'assemblée nationale du Cameroun. Crédit photo: journal.rdpcpdm.cm
Une vue de l’entrée de l’Assemblée nationale du Cameroun. Crédit photo : journal.rdpcpdm.cm

 

Le verdict final de l’élection législative qui s’est tenue le 30 septembre dernier au Cameroun sera connu ce jour. Comme le prévoient les textes de loi, ces résultats transmis à la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel par la Commission nationale de recensement général de vote (Cnrgv) et seront promulgués. Ils devraient, sauf miracle, consacrer une fois de plus l’hégémonie du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, sur la scène politique.

Mais, depuis quelques jours, des listes circulent sur la Toile. Lesquelles listes présentent l’identité des 180 députés. Elles ont été confirmées par cet article du quotidien privé camerounais Le Messager repris par le site Cameroonvoice. Portant l’estampille du journaliste Rodrigue Ntongue, cette dernière liste serait selon lui la liste officielle transmise par la Commission nationale de recensement général de vote. Aussi, il a daigné prendre en compte le verdict du contentieux postélectoral qui n’aura finalement pas produit « grand effet sur les chiffres du recensement général ».

De cette liste, il ressort que le RDPC reste le seul maître du jeu politique au Cameroun. Certes, il perd quelques sièges au profit des partis comme l’Union des populations du Cameroun (UPC) ou encore le Mouvement de la renaissance du Cameroun (MRC). Mais, le parti de la flamme s’en sort avec une majorité absolue soit exactement 148 députés sur les 180 attendus.

La MRC, jeune parti, fait son entrée à l’Assemblée nationale avec un siège glané du côté de Douala dans la circonscription électorale de Wouri-Est. Les autres partis qui devraient occuper l’hémicycle au cours de la législature prochaine sont : le Social Democratic Front (SDF) avec 18 sièges disséminés dans quatre régions du pays (Littoral, Nord-ouest, Ouest et Sud Ouest), l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) qui s’arroge 5 sièges dans trois régions (Nord, Extrême-Nord et Amadoua). L’Union démocratique du Cameroun (UDC) obtient 4 sièges uniquement dans la région de l’Ouest, plus précisément dans la circonscription électorale du Noun-Centre. L’Union des populations du Cameroun (UPC) qui fait son retour à l’hémicycle glane 3 sièges dans la région du centre exclusivement : circonscription électorale du Nyong et Kelle. Les deux derniers partis s’en sortent chacun avec un siège. Le MRC évoqué plus haut et le Mouvement démocratique pour la défense de la République (MDR) qui obtient son siège du côté de l’extrême Nord, dans la circonscription électorale du Mayo Danay Sud.

Avec une assemblée totalement favorable et ayant obtenu un score de près de 80 % à l’élection présidentielle de 2011, Paul Biya, président de la République du Cameroun devrait gouverner sans couacs au cours des prochaines années. Sauf cas de force majeure, le RDPC restera maître du jeu à l’Assemblée nationale, car le parti au pouvoir est le seul à obtenir des sièges dans toutes les régions du pays. Le RDPC est-il trop fort ? ou est-il favorisé par un jeu politique mal arbitré ? Des analyses à suivre dans nos prochains billets.

Partagez

Commentaires

josianekouagheu
Répondre

C'est ce qui est triste tu sais ulrich. Le Rdpc est toujours maître du jeu politique camerounais depuis des années. Malheureusement, il ne fait rien pour faire avancer le Cameroun. Depuis des années, le meme ! Deplorable.

Ulrich Tadajeu
Répondre

une stagnation destructrice à la longue. Je déplore aussi le manque d'alternative que nous offre certains (la majorité) entrepreneurs politiques de la soi disante opposition.