Sept choses que j’ai retenues d’Abidjan
Mon séjour en Côte d’Ivoire s’est achevé hier. Comme certains, je suis triste de quitter ces hommes et femmes merveilleux. Je suis tout de même heureux d’avoir beaucoup appris de ces personnes et surtout de la Côte d’Ivoire à partir de Grand Bassam.
Premièrement, la nourriture. J’ai beaucoup aimé l’attieke, la semoule de manioc qu’on mange sous forme de garba c’est-à-dire accompagnée d’un morceau de poisson et des tomates et autres condiments. Mais l’attieke peut également se manger avec la sauce tomate et du poisson. L’alloco est aussi succulent que l’attieke. C’est un plat fait de banane-plantain mûre qu’on découpe en carreaux avant de faire frire dans l’huile de palme. Il se mange soit simplement, soit accompagné du poisson.
Deuxièmement, les expressions nouchi. C’est vrai que le grand frère Moussa les avait déjà présentées dans un de ses merveilleux articles. Mais, j’ai pu écouter ou prononcer quelques unes de ces expressions. La plus célèbre à mon avis est #Kpakpatoya. Dérivé de Kpakpato, elle désigne le commérage. Kpakpatoya signifie ce que les Camerounais appellent Kongossa. C’est grâce à ce voyage que j’ai découvert la raison d’être du célèbre hashtag #Kpakpatoya.
A Abidjan, ce qui est frappant c’est diversité des taxis. Il y a d’un côté les taxis compteurs qui ont la couleur orange. Ces taxis roulent partout à Abidjan. Par contre, dans les communes, les taxis sont appelés « Woro-Woro » et les couleurs varient en fonction des communes. A Cocody par exemple, les taxis sont de couleur jaune alors qu’à Koumassi, à Marcory, c’est la couleur verte qui domine.
Quatrièmement, le quartier plateau. Ce centre d’affaires ou World Trade Center (WTC) comme l’appellent certains Ivoiriens est impressionnant avec ses gratte-ciels, immeubles, ponts, bâtiments administratifs qui s’y trouvent. J’ai été impressionné par ces immeubles très grands, bien construits et très propres. C’est difficile d’imaginer que cette ville a été secouée par une crise politique il y a quelques années.
La monnaie de la sous-région Afrique de l’Ouest. Les pays de cette zone utilisent le F Cfa comme dans la zone Cémac : la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale . Mais ce n’est pas la même chose. Il a fallu que je convertisse les F Cfa Cémac en F Cfa Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’
Même si avec les copains et copines de Mondoblog, nous avons visité Abidjan, nous étions basés à Grand Bassam. Deux choses m’ont marqué à Grand Bassam. D’abord la boîte de nuit « No Limit ». C’est, selon les Bassamois et autres Ivoiriens, la plus grande discothèque d’Afrique de l’Ouest. Les mondoblogueurs ont tellement parlé de ce lieu de détente au point où j’ai été obligé de le découvrir. Le coin n’était pas assez couru comme je l’aurais imaginé, mais le Disc Jockey (DJ) assurait, les personnes étaient agréables. Juste à côté, il y avait des maquis qui m’ont permis de prolonger la soirée. Les maquis sont des lieux où l’on peut consommer de l’alcool. Au Cameroun, on les appelle « bars ».
Ensuite, parce que c’est une vieille ville parce qu’elle a été de 1893 à 1900 la première capitale de la Côte d’Ivoire. Les Français ont peuplé ce territoire et y ont construit des maisons. Tandis que certaines habitations ont été restaurées, d’autres ont été abandonnées. C’est le cas de l’actuel musée national du costume. Ancien palais du gouverneur, il abrite depuis 1981 une exposition sur les costumes des différents peuples de la Côte d’Ivoire. Par contre, l’ancien hôtel France n’a jamais été réhabilité. C’est un vieux bâtiment dégradé qui attend sa réhabilitation pour faire valoir son charme à nouveau. Cette vieillesse charme le touriste qui arrive. Parce qu’elle rend la ville particulière et originale.
Le séjour ivoirien n’était pas n’i-voi-rien. Il m’a fait voir beaucoup de choses. J’ai découvert une partie de la terre éburnéenne.
Bien sûr, il y a enfin la grande diversité des participants à la formation. C’était unique de partager la vie avec eux, de se former en leur compagnie et de danser dans l’eau avec certains.
Un seul mot : mè shaglè! à tous ceux qui ont rendu ce voyage possible.
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