Giuliana Quartullo « J’ai essayé de faire l’histoire de l’art africain »

26 juin 2014

Giuliana Quartullo « J’ai essayé de faire l’histoire de l’art africain »

Giuliana Quartullo. Crédit photo: Ulrich Tadajeu
Giuliana Quartullo. Crédit photo: Ulrich Tadajeu

Giuliana Quartullo vient de défendre la première thèse de doctorat/phd en Histoire de l’Université de Dschang. Dans cet entretien qu’elle nous a accordé, elle revient sur ses motivations, le contenu de son travail et les solutions qu’elle propose pour que l’art de l’Afrique en général et de Dschang en particulier soit reconstitué.

Tamaa Afrika: Qu’est-ce qui vous a motivé à venir faire la thèse à l’Université de Dschang ?

Giuliana Quartullo: C’est le fait que j’étais déjà au Cameroun avant de commencer ma thèse. J’ai connu la réalité de cette université. J’ai constaté qu’elle a des professeurs compétents en la matière et j’ai voulu me plonger dans la réalité du Cameroun pour faire cette thèse.

TA: Avez-vous apprécié l’encadrement de vos encadreurs ?

GQ: Oui. Du point de l’esthétique, ils m’ont conduit sur un chemin très important, très clair dans l’étude du concept du sacré, de la profanation. Du point de vue historique, on m’a suivie. Mais j’étais plus intéressée par l’aspect de l’art et l’esthétique.

TA: Quel est le contenu de votre travail ?

GQ: J’ai essayé de faire l’histoire de l’art africain. Il n’y a pas encore des livres qui s’attaquent à l’histoire de l’art africain. J’ai commencé à Dschang pour circonscrire l’espace de recherche.

TA: Qu’est qui reste de cet art de Dschang ?

GQ: Ici, Il y’a très peu d’objets anciens ici. J’en ai retrouvé trois sur place. Les autres ont été tous pillés et amenés ailleurs (Europe et dans le monde). Dans le musée public de Dschang, il y’a encore quelques objets anciens qu’il faut valoriser et récupérer.

TA: Quelles sont les solutions que vous proposez pour que cet art soit reconstitué ?

GQ: Les  jeunes qui doivent entreprendre des recherches pour être conscients de ce que vous avez perdu et de ce que vous devez récupérer des points de vue culturel et pratique. Il y’a par exemple un débat en Europe aujourd’hui sur le problème de la restitution des objets aux propriétaires légitimes. C’est une question n’a pas encore été résolue.

Entretien réalisé avec la grande collaboration de Hindrich Assongo 

 

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